Musée Ligne Hindenburg - Hindenburg Line Museum
Afin que les visiteurs impatients puissent enfin profiter de quelques pièces avant notre ouverture qui n'aura pas lieu avant quelque temps, et également parce que de toute façon la situation sanitaire ralenti considérablement notre projet pour ne pas dire stoppé... nous avons décidé de vous partager quelques objets des collections au grès des dons et des restaurations, ou des mise en inventaire de ceux-ci. Vous le verrez, parfois rare et très prisés des collectionneurs ou relativement courant, en parfait état ou épaves du terrain, militaire ou civil, objet de cuir ou de métal ou simple document... peu importe!! ils ont tous ont leur histoire en lien avec la Guerre de 14! Nous vous proposons de le découvrir ici, à volonté, dans cette modeste exposition virtuelle dédiée à la Grande Guerre.
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Crédit Photo : Musée Ligne Hindenburg. Reproduction ou usage sans accord interdit
Tôle acier emboutie peinte.
W.D.& H.O. Wills est un cigarettier de Grande Bretagne (Bristol) fondé en 1786 sous Watkins & Co. par Henry Overton Wills et Samuel Watkins pour finalement prendre le nom W.D.& H.O. Wills en 1830. La société existera jusqu'en 1988. Ce modèle de boite fut effectivement utilisé par les troupes Britanniques cantonnées en France durant la Grande Guerre.
Catégorie : quotidien du soldat
Section : Armée Britannique
Verre vert sans bouchon
De marque GEBRÜDER HOGHREIN BIERBRAUEREI KALTENHAUSEN la bière est naturellement une des boissons très consommée dans les tranchées Allemandes. On en retrouve encore parfois intacte comme cet exemplaire.
Catégorie : quotidien du soldat
Section : Armée Allemande
Verre blanc épais
Ces petits pots de diverses tailles et formes étaient utilisés par des sociétés telles que, par exemple, CROSSE & BLACKWELL LONDON ENGLAND (fabricant de pickles) pour y déposer des pâtes de viande ou de poisson prête à tartiner. Très utilisé par les soldats Britanniques pour le casse-croute dans les tranchées.
Catégorie : quotidien du soldat
Section : armée Britannique
Toile légère de coton gris.
Cartouchière dites d'allègement (jetable) "Patronen-Tragegurt". Se porte au niveau du cou. Elles contiennent 70 cartouches (fusil Mauser G98 et dérivés). Ces munitions s'ajoutant aux 120 cartouches portées au ceinturon dans les cartouchières en cuir. Pour un total du 190 coups. Elles sont distribuées aux hommes avant l'assaut.
Catégorie : équipement du soldat
Section : Armée Allemande
Feuille de laiton étamée emboutie et soudée à l'étain.
La gourde équipe tout les soldats de la Grande Guerre. Naturellement le modèle diffère entre les armées. Pour les britanniques c'est un modèle à bords droit et fond plat en général en tôle acier émaillé bleu ou comme ici en laiton, recouverte d'un feutre kaki limitant reflets et le bruits. Elle est portée avec les autres équipements du brelage "WEB" en toile de coton serré ou en cuir. Elle est fermée par un bouchon en liège.
Catégorie : équipement du soldat
Section : Armée Britannique
Acier forgé, house en toile de coton serré web, cordon coton
Les cisailles font partie intégrante de l'équipement du soldat. Très utiles pour se débarasser des barbelés qui jonchaient le no man's land. Il en existait des modèles individuels (de petites taille), d'autres de tailles plus importantes, et certains modèles (plus rares) équipaient l'extrémité du fusil (coupe mécanique ou coupe par balle).
Marque CHEESMAN 1917
Catégorie : équipement du soldat
Section : Armée Britannique
Tôle laiton emboutie, oxydée, déformée, fixations à visser.
Plaque bavaroise premier modèle subira plusieurs modifications. Devise de la Bavière "In True Fest" : "Ferme en fidélité".
Chaque casque à pointe ornait une plaque frontale propre au land d'appartenance du régiment. Cette plaque évoluera notamment en type de matériau durant la Grande Guerre et disparaitra à l'apparition du casque en acier Stahlhelm M16.
Catégorie : équipement du soldat
Section : Armée Allemande
Tôle acier emboutie peinte
La firme Huntley & Palmers est fondée en 1822. Durant la Première Guerre, la société participa à l'effort de guerre en fabricant des boites de rangement pour obus. Elle cessa son activité en 1976. Pour ce qui est du Lusitania représenté sur la boite, il a été mis en service en 1907. Il fut réquisitionné en 1914 par la Royal Navy comme croiseurs auxiliaires pour des fonctions de guerre mais le Lusitania continua ses traversées transatlantiques de passagers. Torpillé par un sous-marin allemand (U-20), le 7 mai 1915, au large de l'Irlande : 1 200 morts sur 2 000 passagers dont 128 Américains, alors que le navire transportait un chargement secret de munitions. Cet événement tragique joua un rôle important dans l'hostilité des États-Unis envers l'Allemagne, jusqu'à leur implication dans la Première Guerre mondiale à partir du 6 avril 1917.
Tôle acier étiquetage papier
La société McVities and Price Ltd est une marque anglo-saxonne de biscuits. Son nom provient du fabricant original écossais McVitie & Price, Ltd., installé en 1830 à Édimbourg en Écosse. La société gère aussi deux grandes usines de fabrication dont une à Londres. En 1947, c'est cette société qui réalisa le gateau de mariage de pour la Princesse Elizabeth et le Prince Philip. Toujours en activité aujourd'hui, cependant en 2014, la société turque Yildiz rachète le groupe United Biscuit dont la marque McVitie's.
Obus en fonte et ceinture de cuivre, douille cuivre.
Les chars britanniques utilisés dans le secteur (MarkII, IV et V) pouvaient être équipés, en armemement principal, soit de 4 mitrailleuses (chars dit "femelles"), soit de 2 canons (chars "mâles"), dans cette seconde version, les canons équipant les tanks tiraient des projectiles tels que celui-ci de 6PR (6 livres - 57mm - 2.72kg). 207 à 334 projectiles sont chargés dans chaque tank.
Le cannon utilisé dans les tanks est une variante du Hotchkiss 6PR gun (Hotchkiss&Cie) introduit en 1885 dans la marine et en défense des fortins.
Acier forgé, épave du terrain
Ce petit outil de terracement individuel équipaient les troupes Britanniques, cette pelle-pioche est portée dans une housse (coton "web" ou cuir) séparée de son manche en bois qui était lui positionné contre la baïonnette. Le soldat qui voulait utiliser son outil pour réaliser sont trou de combat pouvait saisir les deux parties à porté de main sur son équipement, rapidement les assembler et s'en servir. Outil toujours en service quasiment sans modification durant la Deuxième Guerre Mondiale.
A venir : Reliques du tank 796 (Lt Skinner)
Le Tank 796 (D23) à été abattu le 11 Avril 1917 lors de l'attaque de la Ligne Hindenburg entre Bullecourt et Quéant (plus d'infos). Du modèle MarkII mâle (équipé de cannons de 6 livres), et commandé par le Lieutenant Hugh Skinner.
Gough, chef le la 5ème Armée Britannique, suite au succès enregistré à l'ouverture de la bataille d'Arras veut ouvrir un nouveau front un peu plus au sud de la Ligne Hindenburg : à Bullecourt, et il compte sur cette nouvelle arme que sont les chars pour dérouler une nouvelle technique d'attaque sans préparation d'artillerie, les tanks étant supposés permettre à l'infanterie de passer les impénétrables réseaux de barbelés qui caractérisaient les défenses de la Ligne Hindenburg. L'attaque est lancée à 4h45 au matin enneigé du 11 Avril 1917 (initialement prévue le 10 Avril) sur ce petit village des Hauts de France, Bullecourt.
Le 796 est l'un des 12 tanks initialement prévus en ouverture de l'attaque Australienne autour de Bullecourt. Le Tank du Lt Skinner est placé sur le flanc gauche de l'attaque principale. Il est au départ au niveau de la ligne de chemin de fer au sud du village et élance ses presque 30T d'acier au travers du no man's land. Il trace une quasi ligne droite jusqu'au abords du village de Bullecourt où il est pris à parti par les mitrailleuses qui prennent en enfilade l'attaque principale, tirs qui projettent des éclats de métal dans l'engin qui blessent l'équipage. La machine s'arrête au niveau d'un large entonnoir infranchissable sans possibilité de marche arrière causé par un problème technique. Il est alors à la merci des tirs provenant de toutes parts, il est définitivement mis hors d'usage par un tir de mortier alors qu'il est à deux pas de la Ligne Hindenburg aux abords du village de Bullecourt. C'est le tanks 976 de Skinner qui sera finalement le plus proche de ce village ce jour là. Miraculeusement, l'équipage complet de 8 hommes, après s'être extirpé du tank, de trou d'obus en trou d'obus, parviendra à retourner à sont point de départ au niveau de la ligne de chemin de fer.
Après ces combats, ce char attirera beaucoup de tirs britanniques car idéalement placé pour servir de poste d'observation par les Allemands. Comme pour tous les engins restés sur le terrains, les Allemands y récupéreront également tout ce qu'ils peuvent. La triste épave du 976 restera sur place jusqu'après la guerre puis comme beaucoup d'autres sera démonté, enfoui, détruit. Seules à présent quelques pièces éparses sont arrivées jusqu'à nous... nous vous en partageons un échantillon sur cette page.
Détails relatif au tank Mark II (mâle) :
Dimensions : Longueur 7.92m, largeur 4.39m, hauteur 2.44m
Poids : 28.4T
Armement (mâles) : 2 cannons Hotchkiss 6 livres (57 mm) et 4 mitrailleuses 303 (7.62mm) Hotchkiss.
Equipage : 8 hommes
Vitesse : 6km/h
Producteurs : Foster & Co et Metropolitan
Quantité produite : 50 (25 mâles - 25 femelles)
Quantité livrée en France : 45
Note : les pièces présentées sont toutes issues de fouilles archéologiques réalisées par les associations Operation Nightingale et Breaking Ground Heritage avec la permission des authorités locales et avec soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC).
Artisanat parfois improprement appelé "de tranchée", ou "artisanat de Poilu" car pouvant être oui réalisé par les soldats entre deux offensives, mais tout aussi souvent réalisé par des prisonniers, des civils (blessés de guerre par exemple) ou des industriels et pas forcément dans les tranchées même, et parfois certains objets sont même issue de fabrication d'après guerre (cas de "souvenirs" des lieux de combats devenus ensuite lieux de pélerinages dès les années 20)... Néanmoins, de nombreux soldats tuaient effectivement le temps en produisant des objets avec les matériaux issus du terrain et leur permettait de conserver le souvenir d'un lieu, d'un moment, de récupérer quelques sous, ou de faire un cadeau...
Ici, une maquette en bois, tôle et fil de cuivre (échelle approximative 1/20e) présumée d'un Nieuport.
Le Nieuport, chasseur biplan monoplace, et entré en action dans l'aviation Française en 1916, il est connu pour avoir stoppé l’hécatombe infligée par les Fokkers de l'armée Allemande grâce à sa rapidité (155km/h -110ch) et sa bonne maniabilité. Entre autres, les As Georges Guynemer et Charles Nungesser ont volé sur cet appareil.
La tôle de cuivre utilisée pour cet maquette (ailes) est très probablement issue de douille d'obus très utilisées en matière première d'art de tranchée, on les trouve d'ailleurs très souvent encore de nos jours entières, sculptées ou ciselées, tonnant sur les rebords de cheminées des grands parents... c'est encore très courrant
Cet objet sera présenté en section "au repos et vie civile"
Casque à pointe de réserviste Prusse. Cuir bouilli vernis noir et attributs en laiton. La plaque frontale représente ici l'aigle prussien surmonté d'une croix de malte en métal blanc qui caractérise les troupes de réserve. En 1914, les réservistes renforcent les 50 divisions constituant l'armée allemande en temps de paix pour passer à 105 divisions en Aout 1914. Revenons à notre casque à pointe : La pointe si emblématique de ce casque, indissociable de la silhouette du soldat allemand d'entrée de guerre, sert d'aérateur d'une part et est sensée dévier les coups de sabres portés à la tête. Très voyant et peu protecteur, il sera rapidement couvert d'un couvre casque en toile afin de masquer les reflets, puis il sera définitivement remplacé par le stahlhelm (casque en acier) en 1916 protégeant nettement mieux son porteur face aux éclats d'obus et autres balles perdues ou projectiles divers.
Le casque à pointe (Pickelhaube) lui équipe les troupes Prussiennes déjà avant la Guerre de 1870, et sera beaucoup porté au rang de symbole notamment par les propagandes de toutes nations.
Même si le casque à pointe est directement associé à l'armée allemande, il est important de noter qu'il n'a pas été utilisé que par les Allemands (Britanniques, pays d'Amérique) et encore de nos jours naturellement pour ce qui est des uniformes d’apparat.
Cet objet sera présenté dans la section "entrée en guerre et occupation 1914-1915".
Tunique "P02" pour "pattern 1902" toile de laine kaki équipant les troupes britanniques et plus largement la grande majorité des troupes du Commonwealth (excepté les officiers, les troupes écossaises kiltées, ou les troupes Australiennes par exemple). Ici cet exemplaire fabriqué à Montréal, porte les attributs des troupes Canadiennes. Cette tunique sera utilisée durant toute la durée du conflit sans modification majeure. Et, elle est, contrairement par exemple, aux uniformes Français (capote gris de fer bleuté et pantalon rouge garance), dès l'entrée en guerre, adaptés aux conditions imposés par les combats modernes de la Guerre de 14-18 notamment grâce à la couleur kaki hérité des expériences coloniales qui se fond bien mieux dans le décor du noman's land qu'un pantalon rouge garance. Ce modèle subira quelques modifications mineures en 1922 pour un usage (minoritaire) lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Au combat, pour ce qui est des officiers, afin de mieux se mêler aux troupes lors des assauts, et ainsi éviter d'être visés les premiers, il leur était permis de porter cette tunique à la place ou par-dessus les effets normalement réservés à leur grade (tunique en tissu différent, teinte parfois plus claire et coupe totalement différente, grades très visibles à l'avant des manches qui seront ensuite déportés aux épaules pour plus de discrétion).
Laine kaki, doublure coton, boutons laiton, attributs laiton canadiens.
Cet exemplaire sera présenté dans la section "100 jours du Canada Aout-Sept. 1918".
Laine marine, doublure noire toile fine, damier rouge et blanc, bordure cuir, petit pompon laine rouge (toory).
Sorte de calot qui aurait fait son apparition fin du XVIIIeme siècle, couvre chef traditionnel des troupes (kiltées ou non) écossaises. Porté au combat jusqu'à l'arrivée du casque Brodie en 1915. Ce n'est pas le seul couvre chef, bien sur il y a le casque Brodie (Brodie Helmet - du nom de son inventeur John Brodie) mais aussi le Tam o'shanter ou la Balmoral (sortes de bérets). La particularité de ce glengarry, c'est cette bande qui en fait le tour ici en damier rouge et blanc spécifique au régiment des Argyll and Sutherland Highlanders (A&SH). Il symbolise la "thin red line" ("fine ligne rouge") représentation d'un héroïque cordon de défense mis en place par les troupes du 93ème Sutherland Hinglanders (qui deviendra le A&SH par la suite) pour repousser la cavalerie Russe lors de la bataille de Balaclava (Guerre de Crimée - 1854). La tunique rouge des défenseurs est symbolisée sous cette forme de damier. Généralement, pour l'usage militaire (utilisé aussi en usage civil) on trouve sur le glengarry l'insigne régimentaire (capbadge - insigne de casquette) il est absent ici. Un fin ruban noir est aussi normalement visible à l'arrière de ce couvre-chef, il est également absent, coupé, usé, ou simplement que le temps à fait son oeuvre...
Cet exemplaire sera présenté dans la section "Bataille d'Arras - Avril 1917".
Laine noire et garance, galon et jugulaire dorés, insigne (numéros) laiton du 97ème RIA, boutons laiton, visière cuir noir, doublure toile fine.
Le képi est porté par toutes les troupes Françaises en entrée de guerre avant l'apparition du casque Adrian en 1915 et l'uniformisation de la tenue assortie en bleu horison (1915-1916). Naturellement, le modèle troupe (képi modèle 1884 utilisée en entrée de guerre) et celui des officiers ne sont pas identiques. Couleur, forme, mais la principale différence visible réside en la présence de galons dorés sur le dessus de la coiffure, sur le pourtour (1 ligne pour le grade de sous-lieutenant) et la jugulaire maintenue par deux petits boutons à grenade fusante. Ce genre de modèle de képi est parfois appelé "képi polo".
Le RIA (Régiment d'Infanterie Alpine) est à l'époque dédiés à la défense des positions fixes comme les forts contraitement aux régiments de Chasseurs Alpins, plus mobiles. Bien loin de la montagne, le 97ème RIA de la 77ème Division d'infantrie du Général Barbot du 33ème Corps (Général d'hurbal, puis Général Petain le 20 Octobre) de la 10ème Armée (Général Maud'huy) est aux abords d'Arras fin Septembre 1914, il subira avec des pertes sévères le feu Allemand les 1er et 2 octobre 1914 à Wancourt et Guemappe durant la Première bataille d'Artois. Ils participeront cependant à stopper l'avancée Allemande devant Arras, alors que l'envahisseur déferle sur l'Artois par Cambrai lors de l'épisode de "la course à la mer" après avoir été repoussé lors de la bataille de la Marne (d'avantage de détail sur notre page Histoire).
Cet exemplaire sera présenté dans la section "Premiers combats - invasion Allemande Octobre 1914".